Les collections des musées de science et technique sont dans l’ensemble, assez homogènes : des thématiques voisines, peu d’objets anciens (quelques siècles au plus), une gamme de matériaux restreintes autour des
métaux, du
bois, de la pierre, du
verre, plus rarement du
cuir ou du
tissu.
A première vue, des collections qui ne posent pas de gros problème de conservation. Cependant, ce point de vue rassurant est largement illusoire. Beaucoup de ces
instruments et
machines ont été mal entretenus, rarement lors de leur utilisation mais surtout après leur abandon. Des réparations de fortune ont été opérées par des personnes peu compétentes. Souvent, en raison de leur grande taille et de leur caractère peu patrimonial, les machines sont restées exposées aux intempéries pendant longtemps avant leur incorporation dans les collections d’un musée. Ces circonstances ont pu fragiliser les matériaux (
rouille,
pourriture,
infestation,
écaillement des
peintures, …) et rend leur conservation d’autant plus difficile. Une opération de
conservation curative ou de
restauration s’impose souvent.
Une autre difficulté spécifique peut intervenir. Certains conservateurs estiment que les machines, comme les instruments scientifiques, doivent être conservées en état de marche. Mieux, ils les mettent en fonctionnement lors des visites ou des animations. Cela nécessite des mesures particulières de
conservation préventive, qui vont de la sécurisation des visiteurs et des employés du musée aux problèmes posés par les lubrifiants et carburants utilisés, sans négliger l’usure des pièces en mouvement.