La mesure du climat (température et taux d’humidité relative) consiste en une évaluation des conditions climatiques d’une salle ou d’un bâtiment à l’aide d’instruments de mesure mécaniques ou électroniques disposés dans les salles et dont l’enregistrement peut se faire manuellement ou automatiquement, sur papier (graphique) ou sur ordinateur (valeurs numériques). Des relevés fréquents, à plusieurs moments de la journée ou en continu et aux différentes saisons, sont indispensables et constituent un outil essentiel de prévention et de surveillance des conditions de conservation, en particulier dans les locaux où sont exposés ou entreposés des objets sensibles. En outre, les mesures doivent impérativement être accompagnées de relevés sur papier et d’un suivi régulier par le personnel de l’institution afin de repérer les fluctuations significatives et de les signaler à la personne chargée du contrôle du climat. Ce responsable pourra alors mettre en place une procédure adéquate afin de corriger judicieusement les écarts. Le cumul des relevés permet, en outre, d’identifier les espaces à risque et les zones stables, et de choisir les endroits appropriés pour l’entreposage et l’exposition de chaque type d’objet de la collection.
Les équipements climatiques se déclinent en différentes gammes dont les éléments de base sont proposés à des prix accessibles. En règle générale, plus le coût de l’appareil de mesure sera élevé, plus vous disposerez de fonctions supplémentaires.
Ces fonctionnalités ne sont pas nécessairement indispensables mais elles peuvent procurer un gain de temps non négligeable, surtout en cas de personnel réduit. Les dispositifs de petite taille sont plus pratiques et plus discrets lorsqu’on veut les insérer dans un espace restreint comme une vitrine.
La mesure de la température s’effectue le plus simplement à l’aide d’un thermomètre variant du modèle usuel (à liquide) à celui enregistrant les données électroniquement. Afin de ne pas obtenir des résultats erronés, il est nécessaire de placer son thermomètre dans un endroit à l’abri du soleil direct et d’un éventuel courant d’air.
En ce qui concerne l’humidité relative, on a recours à un hygromètre ou à un hygrographe. Il existe plusieurs types d’appareils : l’hygromètre à cheveu est le plus simple mais pas le plus fiable puisqu’il est fortement sensible à la température. Le thermohygromètre papier ou thermohygrographe utilise également une mèche de cheveux (nécessitant un étalonnage régulier) pour évaluer les variations hygrométriques mais il a la particularité d’inscrire parallèlement ces variations sur un diagramme. Le psychromètre est un hygromètre à double thermomètre, l’un mesurant la température de l’air, l’autre la température de l’eau s’évaporant mais ce type d’appareil est très sensible à la ventilation.
Les résultats les plus probants sont obtenus à l’aide d’hygromètres électroniques ou de capteurs climatiques permettant d’enregistrer automatiquement, en permanence et simultanément les deux facteurs environnementaux. Les appareils les plus performants sont les censeurs climatiques directement reliés à des systèmes d’acquisition de données. Ils permettent la mesure et l’enregistrement de la température et de l’humidité sur une mémoire numérique consultable sur un ordinateur à l’aide d’un logiciel spécifique. Certains capteurs sont dotés d’un système radio qui permet de consulter les mesures en temps réel grâce à une liaison radio entre le capteur et l’ordinateur.
Afin d’assurer un fonctionnement optimal, certains de ces appareils nécessitent une calibration régulière qu’il faut respecter. Dans le cas d’un nombre important de locaux à contrôler, on peut compléter (mais pas remplacer) les mesures par la pose de papiers indicateurs d’humidité qui changent de couleur parallèlement aux variations de l’HR.
