Cette catégorie comprend des exemplaires de natures très diverses : machines agricoles, machines industrielles, machines-outils, appareils domestiques, matériels mécanographiques, machines électriques, presses d’imprimerie… et de taille assez variée qui confine au gigantisme (une machine à vapeur ou une turbine d’usine hydroélectrique, par exemple). Cette grande taille exige des locaux de conservation et d’exposition tout à fait particuliers et ce sont assez souvent d’anciens locaux industriels qui sont utilisés, avec les nombreux problèmes d’isolation, de chauffage, d’étanchéité, voire de sécurité qu’ils peuvent présenter. Très souvent, ces machines sont posées à même le sol, éventuellement encadrée d’une lice ou d’un cordon pour écarter les visiteurs. L’humidité ascensionnelle du sol est un facteur de dégradation important et il est de bonne pratique d’isoler la machine en la posant sur un socle, lorsque cela est possible. Les exemplaires les plus rares ou les plus fragiles peuvent être mis sous vitrine.
Les matériaux dont ces machines sont composées sont également variés et peuvent demander des conditions de conservation spécifiques : métaux divers, bois, verre, plastique, etc. bien que, d’une façon générale, il s’agisse de matériaux assez résistants.
De nombreux musées souhaitent maintenir en état de fonctionner les machines qu’ils conservent et des animations avec démonstration sont proposées. Parfois même, les visiteurs peuvent actionner ces machines. Cela peut poser des problèmes de sécurité et la tolérance à cet égard est très souvent bien plus large que dans un véritable atelier. Les machines en fonctionnement soulèvent aussi des problèmes spécifiques de conservation. D’une part, il faut les graisser, huiler, alimenter en énergie (électrique ou thermique) ; d’autre part, le fonctionnement entraîne de l’usure et des risques de casse – d’autant plus que ces machines anciennes sont plus fragiles - qui nécessite souvent de remplacer certaines pièces, prélevées sur d’autre exemplaires conservés à cet effet. On est loin alors des pratiques habituelles des musées et le caractère d’authenticité originelle doit être apprécié de façon spécifique.
Pour les modules de commande numérique qui peuvent équiper les exemplaires les plus récents de ces machines, voir la rubrique
appareillage électronique.
