On regroupe sous l’appellation « matières textiles » différentes fibres d’origine végétale (
chanvre,
coton, jute,
lin, …), minérale (amiante), animale (
laine,
soie, alpaga, cachemire…) ou synthétique (
acrylique,
Lycra®,
Nylon®,
polyester,
viscose, …) susceptibles d'être filées et tissées ou tricotées. Les textiles sont souvent teintés avec divers
colorants ; ils peuvent être décorés avec des fils métalliques, traités avec des produits chimiques, des lubrifiants…
Les textiles figurent parmi les objets les plus vulnérables d’une collection de musée. Ils sont sensibles à la lumière (
décoloration, fragilisation des fibres), ils requièrent des conditions ambiantes d’humidité relative et de température contrôlées et ils peuvent être endommagés par la poussière, les insectes (particulièrement les mites et les anthrènes), les polluants (notamment les acides, les composés soufrés, le formaldéhyde et les oxydes d’azote) et les moisissures. Ces dernières peuvent prendre la forme d’un feutrage blanc ou coloré, parfois accompagné d’une odeur caractéristique.
Tous les additifs (métaux, mordants, teintures…) peuvent s’oxyder, dégrader les fibres textiles ou être nocifs pour des matériaux se trouvant à proximité.
En fonction des objets, les textiles peuvent être rangés à plat, enroulés à l’aide de tubes ou suspendus. Le rangement à plat a l’avantage d’offrir un soutien uniforme qui n’impose aux fibres qu’un minimum de tension. Toutefois, il occupe beaucoup d’espace et il vaut mieux le réserver pour les articles fragiles (tissus extensibles, coutures fragilisées…) ou très décorés. Les textiles enroulables (dentelles, tapis…) permettent un gain de place considérable. Il faut cependant veiller à utiliser des supports chimiquement neutres et adaptés au poids et aux dimensions des objets. Les systèmes de suspension, principalement utilisés pour les costumes, doivent être conçus pour éviter toute déformation ou déchirure des textiles.