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Micro-organismes
En règle générale, les champignons digèrent les matériaux sur lesquels ils se développent et les dégradent tandis que les enzymes contenus dans les bactéries affectent les matériaux en les fragilisant jusqu’à leur destruction. C’est le cas du papier, des textiles et du bois dont la structure s’affaiblit et peut conduire à l’effritement du matériau. Si les enzymes attaquent la gélatine des photographies, ces dernières sont totalement détruites. De plus, les enzymes produisent des acides susceptibles d’attaquer les matériaux inorganiques à proximité.
Les taches et la fragilisation engendrées par les moisissures sont irréversibles. Les moisissures qui se développent sur les matériaux organiques sont aisément détectables grâce à leur couleur et leur aspect poudreux ou duveteux. Il faut aussi tenir compte de l'espèce du champignon qui aura des particularités physiques différentes des autres et une propension à attaquer tel ou tel matériau, voire plusieurs.
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Sur le cuir, elles ont l’apparence de petits points noirs ou de minces dépôts (filaments fibreux) gris, verts ou blancs.
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Le papier attaqué et présentant des taches éparses brunâtres est dit « piqué ». Ce phénomène est dû à la présence d’un micro-organisme dont les acides organiques produisent une réaction chimique avec les impuretés métalliques que contient le papier.
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Dans le cas des livres, les champignons s’attaquent aux reliures en cuir ou contenant de la colle animale, à certaines encres et aux pages intérieures par dissémination des spores sur le papier. Les feuilles se collent les unes aux autres et sont attaquées par des enzymes digestives qui mangent plusieurs couches à la fois. Ce phénomène est aussi très corrosif vis-à-vis de la gélatine photographique.
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Sur les peintures, on décèle leur présence le plus souvent grâce à des filaments qui se propagent par taches blanchâtres. Néanmoins, l'attaque peut être de différents types, elle ne se limite pas à un seul type de moisissure.
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Les micro-organismes digèrent les matériaux constitutifs des textiles créant taches et affaiblissement des fibres.
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Sur le bois, les moisissures ont généralement la forme de filaments et de mousse blanche ou brune engendrant des dégradations variables allant de décolorations à des destructions de fibres intérieures ou des attaques provoquant des craquelures en surface.
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On peut également trouver des moisissures sur la poussière qui recouvre les matériaux inorganiques. Dans le cas de matériaux composites ou rangés côte à côte, les acides produits par les enzymes digestives peuvent attaquer les matériaux inorganiques.
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Les matériaux plastiques ne sont pas à l’abri de dégradations mais le phénomène à priori surprenant de développement de moisissures sur ces matériaux n’est pas encore bien compris.
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