Les collections archéologiques se caractérisent d’abord par leur mode de découverte : la fouille. Les objets sont ainsi arrachés à un milieu avec lequel s’était établi un équilibre suffisamment stable pour permettre à l’objet de parvenir jusqu’à nous et jusqu’au musée. Là, ils se trouvent plongés dans un nouveau milieu dont les caractéristiques chimiques et physiques (acidité, humidité, température, environnement biologique) et leur variabilité sont toutes différentes. Leur conservation exige souvent une opération de
conservation curative (consolidation) sur les objets après leur nettoyage et avant un éventuel
remontage (des
céramiques ou des
verres fracturés comme des objets composites démantelés). La progression de la
corrosion des objets en
métal doit être arrêtée ; les objets en bois gorgés d’eau doivent subir un traitement qui les protège de la
dessiccation, cause de leur destruction à brève échéance. Tous les matériaux fragiles (
bois,
ivoire,
ossements,
tissus,
osier, …) doivent être consolidés. Ces opérations qui suivent directement le dégagement des objets lors de la fouille exigent souvent d’être complétées par des conditions particulières de conservation.
Les collections archéologiques sont le plus souvent constituées de catégories d’objets et de matériaux très diversifiées. Les uns sont peu exigeants quant aux conditions de conservation (céramique, métal une fois stabilisé) ; d’autres sont très fragiles – et fragilisés davantage encore par leur extraction du sol. L’habitude fréquente d’exposer et de conserver les objets archéologiques par matériau facilite le choix des paramètres de conservation… au détriment de la compréhension des objets par le visiteur. Les objets archéologiques présentent une grande diversité de taille, du microlithe préhistorique ou de l’intaille jusqu’à la statue colossale ou la barque. Cette diversité peut poser des problèmes de conservation en termes de
soclage, d’
emballage ou de fixation des paramètres de conservation.