Collections

• Les matériaux de construction et d’aménagement (béton, peintures, moquettes, vernis, vitrines, joints d’étanchéité…) dégagent des poussières, particules solides et composés acides.
• Les différentes essences bois libérant des quantités parfois importantes d’acides.
• La décomposition des matières organiques, en particulier toutes les sortes de bois engendre le dégagement d’acides organiques.
• Les produits d’entretien et les détergents contenant de l’ammoniac.
• Les matériaux synthétiques utilisés pour la décoration, l’aménagement d’une salle… libèrent des substances nuisibles comprenant de nombreux composés soufrés et du chlore. C’est le cas du PVC (chlorure de polyvinyle) qui se dégrade et produit de l’acide chlorhydrique grâce à l’humidité de l’air.
• Les plastiques flexibles, notamment ceux à base de PVC (tubes, feuilles et enveloppes pour photos), contiennent une grande quantité de plastifiants afin de les rendre non rigides. Ces plastifiants généralement huileux ont tendance à migrer vers la surface et à tacher les objets en contact avec elle.
• Les mousses de polyuréthane très souples utilisées essentiellement pour l’emballage et le transport afin d’amortir les chocs sont instables. Elles jaunissent, s’effritent et peuvent tacher les objets. Il faut donc les éviter pour le conditionnement à  long terme.
• Certains matériaux d’emballage, adhésifs, produits dérivés du bois, tissus d’ameublement, etc. dégagent des acides organiques, dont les plus dangereux sont les acides formique et acétique.
• Les systèmes de chauffage et d’air conditionné favorisent le déplacement des poussières.
• Les objets eux-mêmes : le cuir, la laine et les collections géologiques dégagent par exemple des vapeurs de soufre.
• Les visiteurs dégagent du dioxyde de carbone, du sulfure d’hydrogène et répandent des cheveux et des particules de peau particulièrement attractives pour les insectes.
• Certains aérosols émettent des composés organiques volatils dont des hydrocarbures qui réagissent avec l’air, deviennent bruns et collants avec le temps et causent des salissures irréversibles aux objets.
• Les colles et les mousses isolantes émettent du formaldéhyde.
• Les huiles siccatives (huile de lin…) émettent des acides organiques au contact de l’air.
• Les peintures synthétiques dégagent des acides acétiques pendant plusieurs semaines.
• Les peintures et vernis à base d’huile ou d’alkydes libèrent pendant une longue période de fortes quantités de produits volatils (notamment du peroxyde d’hydrogène). Les peintures en émulsion à base de résines acryliques (latex à l’acrylique) libèrent moins de produits volatils mais il est impératif de les laisser sécher plusieurs jours voire plusieurs semaines dans les endroits confinés avant d’introduire les objets pour permettre aux produits volatils libérés de se dissiper.
• La dégradation des polymères contenant du chlore engendre la formation d’acide chlorhydrique.
• Les cires et résines collantes retiennent les particules solides.
• L’hydrolyse du nitrate de cellulose contenu dans les pellicules photographiques, les vernis, les couvertures de livres en carton durci, engendre la formation d’acide nitrique qui attaque et détériore la plupart des matériaux.
• Les lampes à vapeur de mercure avec des enveloppes de quartz utilisées dans certains types de photocopieuses produisent de l’ozone.
• Les pesticides : ils favorisent le jaunissement et la décoloration du papier ; le bromure de méthyle corrode les métaux et entraîne le durcissement du cuir ; le cyanure d’hydrogène dégradent également certains métaux.
• Toutes les vapeurs corrosives émises lors de la détérioration des matériaux constituent à leur tour des agents nocifs potentiels pour l’objet qui se dégrade mais aussi pour les objets voisins.