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Soclage et accrochage

Le mot « soclage » désigne l'ensemble des opérations de fixation d'un objet de musée en vue de sa présentation dans l'exposition, en vitrine ou non. Sa référence étymologique au socle qui supporte une sculpture ou plus généralement un objet à trois dimensions ne doit pas leurrer : par extension, le terme s'applique à tous les types d'objets, à deux ou à trois dimensions. Dans le vocabulaire muséologique, l'accrochage a perdu son sens premier, matériel, de fixation des tableaux aux cimaises. Par glissement sémantique, on utilise souvent ce terme pour désigner toute mise en espace, y compris si aucun expôt n'est accroché aux cimaises. L'accrochage s'inscrit donc dans la muséographie, dans le processus de conception de l'exposition alors que le soclage est un acte matériel, de nature scénographique. 
 
La nécessité d'aménager un système de fixation solide de l'objet conduit à la recherche d'un compromis entre deux exigences liées à la conservation : d'une part, il faut que la fixation soit suffisamment solide et stable pour éviter les vibrations, le basculement ou la chute de l'objet ; d'autre part, la fixation doit affecter le moins possible l'objet. Chaque cas est spécifique et le soclage est devenu une activité spécialisée. Il faut souvent se référer aux exigences liées aux matériaux constitutifs des objets ou encore au type de collection
 
  • Les tableaux et les documents graphiques à deux dimensions sont en général encadrés et la fixation (pitons, crochets à vis, éviter les clous) posée sur le cadre ; celui-ci est accroché à une tringle verticale, directement à un piton dans la cloison ou encore suspendu via de fins câbles métalliques. Dans le cas de tableaux de grandes dimensions ou particulièrement lourds, plusieurs points d'accrochage doivent être prévus et complétés par des appuis posés dans le bas du cadre.
  • Lorsqu'elles ne peuvent pas seulement être déposées sur un socle, les sculptures les plus lourdes (en pierre notamment) sont pourvues d'un pied métallique ou de broches directement fixés par forage dans la pierre. Lorsque c'est possible, on préfère le sertissage, qui altère beaucoup moins l'objet : des griffes ou des pattes métalliques pincent l'objet en plusieurs endroits sans y être réellement fixées. Il faut utiliser une gaine de protection à chaque point de contact. En effet, les griffes peuvent se révéler dangereuses pour la surface de l'objet si elles sont en contact direct avec celle-ci. Les gaines évitent les rayures ainsi que les pressions trop fortes ou coupantes pour l'objet. On peut utiliser des tubes de silicone ou des tubes thermorétractables, qui sont "compatibles" avec les objets.
  • Les spécimens naturalisés doivent être tenus sur un pied, généralement via une tige métallique fixée dans l'âme (en bois ou en matière plastique) à l'intérieur de l'objet. 
  • Les adhésifs utilisés pour fixer photos, dessins et autres documents graphiques doivent être évités au maximum, il faut leur préférer un encadrement avec l'utilisation d'un passe-partout. Lorsque leur emploi s'impose, on choisit des produits chimiquement inertes, non-acides et réversibles (ils peuvent être enlevés facilement, même après plusieurs années). 
  • La présentation des tissus demande des soins attentifs : les clous, les agrafes et les épingles sont toujours nuisibles aux textiles car ils provoquent des trous et risquent de tacher les étoffes (rouille). On leur préfère, selon les cas, la présentation sur mannequin, sur cintre, le rembourrage, l'emploi de bandes velcro, la couture de petits éléments de suspension ou d'accrochage.