Le contrat de prêt exige que le musée emprunteur souscrive à sa charge une assurance pour couvrir les collections empruntées en cas de perte, de vol, de détérioration, de bris de l'objet. Les collections sont couvertes par un type d'assurance tous risques appelée habituellement « clou à clou ». Il s'agit d'une formule qui protège la pièce qui se déplace, c'est-à-dire depuis l'enlèvement du « clou » de départ, le transport aller, le séjour dans l'exposition, le transport retour, jusqu'à ce que l’œuvre ou l'objet soit replacé au « clou » de départ. Néanmoins, comme pour toute assurance, il existe des clauses d'extension ou d'exclusion de garantie et le contrat doit fait l'objet d'un examen attentif de la part des deux institutions, afin que l'emprunteur souscrive à une assurance qui convienne au prêteur.
Le musée prêteur fixe lui-même les valeurs d'assurance pour ses collections. Dans certains cas, qui concernent essentiellement les œuvres d'art, l'assuré doit faire procéder à une expertise à la demande de l'assureur. Dans le cas de prêt de collections vers des régions ou des pays comportant des risques particuliers, le conservateur chargé du prêt doit le signaler à son courtier pour étendre, si nécessaire, la police à la couverture de risques exceptionnels, comme des tremblements de terre dans les zones sismiques. Pour bien assurer ses propres collections et celles qui lui sont confiées, le souscripteur de l'assurance, donc le musée emprunteur, doit bien connaître sa propre police d'assurance (clauses, champ d'application et limites par exclusions), et acquérir si nécessaire une connaissance des clauses appliquées par des assureurs étrangers, pour les refuser si elles ne sont pas adaptées ou compatibles avec les principes d'assurance qui ont cours dans son pays. Une copie du contrat d'assurance doit être fournie par le musée emprunteur et fait partie du dossier de prêt.
