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Quelques mots d'histoire

De tout temps, les personnes ont cherché à protéger leurs biens, pour diverses raisons : par économie, pour que les choses dont elles ont besoin subsistent le plus longtemps possible, pour ne pas devoir les remplacer et pour pouvoir les transmettre, en héritage notamment, à d'autres personnes. C'est alors le patrimoine au sens « familial », du domaine du droit privé, qui est visé et qui concerne l'ensemble des biens qui sont légués au décès d'une personne. Ces biens sont entretenus et protégés, car ils ont une valeur, qu'elle soit marchande, d'usage, ou symbolique. Il en est ainsi pour les collections privées, dont l'existence est attestée depuis des siècles – les premières mentions d'une collection remontent à l'empire néobabylonnien, dès le VIIe siècle avant Jésus-Christ.
 
Malgré quelques initiatives isolées antérieures, c'est à partir du XVIIIe siècle que certaines collections privées passent dans le domaine public. L'Etat se substitue au collectionneur pour conserver des collections de toutes natures, réparties essentiellement en deux grandes catégories héritées du siècle précédent : d'une part, les oeuvres d'art, les arts décoratifs et l'archéologie et d'autre part les « curiosités » (naturelles, ethnographiques, ...). On voit apparaître alors les premiers musées, institutions consacrées à la conservation et à la mise en valeur de ces collections. Ceux-ci sont installés dans des bâtiments existants (comme le Louvre) ou dans de l'architecture spécifique. Dans les deux cas, l'ouverture au public est l'occasion de réfléchir aux conditions de présentation, avec l'intention d'éduquer et d'émerveiller les visiteurs, de présenter un maximum d'œuvres et d'objets et d'offrir un minimum de confort et de visibilité.
 
Si la volonté de conserver ce patrimoine public est bien présente dès le début, les réflexions et recherches dans le domaine qu'on appelle aujourd'hui la conservation préventive ou curative, selon les cas, remontent à la fin du XIXe siècle, lors de la mise en place des premiers laboratoires d'analyse et de restauration. L'attention portée à ces questions, et qui ne dit pas son nom, est manifestement présente dès cette époque dans les musées.
 
Le concept de conservation préventive en tant que tel est quant à lui bien plus récent. Il remonte aux années 1980 et est proposé sur base d'une réflexion économique toute simple : il est moins coûteux de prévenir que de guérir. Autrement dit, la restauration d'objets et d'œuvres endommagés par le temps ou les mauvaises conditions de conservation revient beaucoup plus cher que de contrôler l'environnement des collections pour éviter qu'elles ne se dégradent.