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Peinture
 
Le terme « peinture » est souvent utilisé pour qualifier des peintures à l’huile sur toile ou sur panneau de bois. Toutefois, il s’étend à de nombreux autres supports, dont l’ivoire, le métal et le verre.
Les peintures sont des objets composites dont les matériaux réagissent différemment aux variations hygrométriques, pouvant entraîner diverses altérations. Les risques les plus courants sont la formation de craquelures, l’altération des vernis (bleuissement, chanci), des écaillements, l’apparition de moisissures ou une fragilisation du support.
De plus, le liant, les divers pigments ainsi que le vernis ont chacun une sensibilité différente à la lumière. 
L’exposition et le stockage des peintures doivent tenir compte de ces risques liés aux conditions environnementales et des caractéristiques propres aux objets.
 
  • Les peintures sur toile et sur bois, en raison de leur support, sont particulièrement sensibles aux variations climatiques et aux contaminants biologiques (insectes xylophages, moisissures). 
    Les peintures encadrées ne doivent pas être stockées à même le sol et les coins doivent être protégés avec des blocs matelassés. 
    Il existe différentes possibilités de stockage :
    - des casiers de rangement de dimensions différentes. Dans ce cas, les tableaux doivent être séparés les uns des autres par un carton neutre ;
    - des panneaux coulissants (fixes ou mobiles) permettant d’économiser l’espace et de faciliter l’accès aux objets. Dans ce cas, les dispositifs d’accrochage doivent être adaptés au poids de l’objet et ne pas dépasser inutilement du panneau afin d’éviter une déchirure de la toile.
    Les objets endommagés doivent être disposés à l’horizontal sur une table ou sur une étagère, côté peint vers le haut et protégés par une feuille de polyéthylène. Ils ne doivent pas être empilés.
    En exposition, il est également indispensable de s’assurer de la solidité du dispositif d’accrochage. 
     
  • Les peintures sur ivoire sont généralement réalisées sur un support très mince, voire translucide avec de l’aquarelle ou de la gouache. Pour protéger l’objet ou pour créer des effets visuels, le dos de ces miniatures est souvent peint ou collé à un support secondaire de papier ou de carton. Dans certains cas, une feuille de métal est placée entre l’ivoire translucide et le support secondaire. La peinture peut également être enchâssée dans un médaillon ou dans un boîtier muni d’un couvercle de verre. Ces supports secondaires peuvent engendrer des détériorations (déformations, cassures, écaillements de la peinture) en gênant les mouvements naturels de l’ivoire qui réagit aux variations hygrométriques.
    Comme pour tous les objets encadrés sous verre, il faut également surveiller attentivement l’infiltration d’humidité et la formation de condensation à l’intérieur du médaillon ou du boîtier. 
    De plus, la fragilité du support nécessite des manipulations minutieuses. En effet, si on saisit l’objet par les côtés, il risque de se plier ou de se fendre. Si on le place dans le creux de la main sans utiliser un gant, il peut alors rapidement se déformer sous l’effet de l’humidité de la peau.
     
  • Les peintures sur métal risquent essentiellement de s’écailler si le métal se corrode ou s’il est plié.
     
  • Les peintures sur verre sont en réalité généralement réalisées sous verre, c’est-à-dire fixées sous le verre qui constitue la face de l’œuvre, plutôt que le dos. La peinture peut être directement appliquée sur le verre ou sur une couche de préparation transparente faite d’huile, de vernis ou de colle. Des feuilles d’or ou d’autres métaux ainsi de la nacre peuvent y être ajoutées. La décalcomanie, qui consiste à coller, au moyen d’un vernis, une gravure sur papier au dos d’un morceau de verre est une autre variante. Dans ce cas, la peinture est appliquée après le grattage quasiment complet du papier. 
    Les principaux risques hormis le bris (décoloration, décollement, écaillement de la peinture) résultent d’une éventuelle mauvaise adhérence entre la couche picturale et le verre ou d’une altération du vernis.