Chaque institution muséale connaît des difficultés liées aux conditions environnementales. D’une part, les infrastructures (ou l’environnement extérieur dans le cas des musées en plein air) imposent des contraintes de conservation et d’autre part, les collections nécessitent un environnement climatique particulier. L’humidité relative, la température, les polluants atmosphériques, les contaminants biologiques ainsi que l’éclairage, sous certains aspects, constituent les facteurs environnementaux qui doivent être soigneusement étudiés et surveillés afin d’assurer la plus grande longévité possible aux objets conservés par le musée. Même si ces sources potentielles de dégradations ont chacune leurs propres caractéristiques et leurs propres règles en matière de mesure, de contrôle et de prévention, il est important de garder à l’esprit la nécessité d’une approche globale. En effet, les dispositions que l’on pourrait prendre pour minimiser un seul de ces risques peuvent en aggraver d’autres. De plus, les spécificités architecturales, les particularités matérielles des objets, les risques humains, les conditions naturelles et le climat de la région vont influencer conjointement les conditions environnementales internes.
La gestion de ces conditions requiert une bonne compréhension des objets ainsi que de leur relation avec l’environnement muséal par les personnes qui sont amenées à entrer en contact direct avec les collections (aussi bien le conservateur que le personnel d’entretien ou un bénévole). Dans ce contexte, il faut rappeler l’attention spécifique à apporter aux réserves. On constate, à tort, que trop de musées accordent tous leurs soins aux salles d’exposition et négligent totalement leurs locaux de stockage. Une bonne communication, un relais des informations au sein de l’institution et la formation du personnel aux bases de la conservation préventive sont également indispensables. Comme dans bon nombre d’autres domaines de la conservation préventive, les mots clés sont vigilance, contrôle et stabilité.