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La prévention

Outre l’importance de la mesure et du contrôle climatique ainsi que de l’identification des endroits à risque dans tout le musée (inspection du bâtiment), certaines mesures simples mais élémentaires permettent de prévenir les dangers liés aux deux facteurs environnementaux (température et humidité relative) et de limiter ou ralentir les éventuelles dégradations.
 
Voici différentes règles de base en matière de prévention à adapter à sa situation et à appliquer : 
  • Entretenir régulièrement les appareils de mesure (calibration, remplacement des papiers pour l’enregistrement, etc.) et le matériel spécifique au contrôle afin d’obtenir des résultats corrects. Équiper les systèmes de climatisation d’alarmes prévenant directement 2 ou 3 personnes de proximité en cas de panne.
     
  • Dresser une carte climatique du bâtiment en notant les mesures sur un plan afin de bien connaître son bâtiment et d’en tirer le meilleur parti possible. Si cela s’avère nécessaire, revoir la distribution des objets en fonction des zones climatiques stables ou problématiques (principalement les endroits à proximité des fenêtres, des portes et des murs donnant sur l’extérieur, les sous-sols et greniers).
     
  • Identifier les sources des problèmes.
     
  • Réduire au maximum les variations de température et d’HR et éventuellement modifier les conditions climatiques de certaines zones grâce au contrôle du climat. Dans tous les cas, éviter les extrêmes. 
     
  • Assurer une protection contre la chaleur excessive en été et le froid en hiver (installation de stores, fermeture des portes et fenêtres, isolation, climatisation). 
     
  • Remettre progressivement le chauffage en marche dans le musée depuis l’automne jusqu’au printemps pour  éviter un changement brusque de température.
     
  • Chauffer le musée pendant la nuit de manière à compenser et limiter les variations liées à la surchauffe des locaux durant les heures de visite (éclairage, chaleur dégagée par les visiteurs en plus du chauffage classique).
     
  • Ne pas négliger les espaces de stockage et mettre le chauffage dans les réserves. Toutefois, le confort nécessaire aux visiteurs dans les salles d’exposition (on ne descend généralement pas au-dessous de 20°C) ou dans les locaux de travail n’est pas obligatoire ; on peut soit chauffer à 18°C ou adapter la température aux matériaux dans le cas de réserves spécialisées.
     
  • Utiliser des vitrines étanches dans lesquelles on crée un micro-environnement adapté pour l’exposition des objets fragiles.
     
  • Utiliser des boîtes de rangement pour les objets en réserve et des caisses bien isolées pour le transport afin de créer une barrière protectrice.
     
  • Utiliser des matériaux tampons dans des espaces clos et pour certains types d’objets (dos protecteur au revers des peintures par exemple) en veillant à ce que le dispositif utilisé ne favorise pas l’apparition d’humidité et le développement de moisissures.
     
  • Lors du déplacement des œuvres (aller et retour), attendre minimum 24 heures avant d’ouvrir les caisses de transport.
     
  • Éviter les montages contraignants pour les œuvres graphiques afin qu’elles puissent travailler librement et prévenir les dégradations.
     
  • Éviter d’installer un système d’éclairage à l’intérieur d’une vitrine sans placer de protection entre la source de lumière et l’objet.
     
  • Ne pas placer d’objets au-dessus des radiateurs ou sur les appuis de fenêtre.
     
  • Acclimater lentement les objets lorsqu’on les change d’environnement.
     
  • Élaborer un classeur permettant de noter, de conserver et de consulter à tout moment les résultats des prises de mesure.
     
  • Observer et noter le moindre changement lors des déplacements routiniers dans le musée.
     
  • S’il n’y a pas de vestiaires, disposer des portemanteaux et des supports pour ranger les parapluies à l’entrée du musée pour limiter les apports d’humidité dans les salles.
  • Former le personnel d’entretien :
    - à observer le moindre signe de modification des conditions climatiques
    - à gérer les apports d’eau de nettoyage, ne pas poser une serpillère mouillée sur un radiateur…