Le contrôle des contaminants biologiques est directement lié à la prévention et au contrôle de l’humidité relative et de la température. En effet, plus ces deux facteurs climatiques présentent des taux élevés, plus le risque d’une infestation augmente. Une fois installée, l’infestation est impossible à stopper sans avoir recours à un traitement curatif. Et même si ces traitements permettent de tuer les contaminants, ils ne peuvent pas réparer les dégâts. De plus, les insecticides et pesticides classiques (aérosols, sprays résiduels, gaz utilisés pour les fumigations comme le bromure de méthyle ou l’acide cyanhydrique) sont composés de produits chimiques qui peuvent eux-mêmes endommager les objets et se révéler extrêmement nocifs pour la santé (allergies et maladies). En raison de leur dangerosité, le bromure de méthyle et l'acide cyanhydrique sont aujourd'hui déconseillés. Les insecticides et pesticides peuvent en outre provoquer la
corrosion de différents métaux, la détérioration des protéines, la détérioration du
papier, un rétrécissement, un durcissement ou un affaiblissement des
plastiques et
vernis, un changement de coloration des
pigments et des
salissures si ils entrent en contact avec la surface de l’objet en présence d’humidité. Intervenir soi-même pour nettoyer les objets peut également se révéler catastrophique. Le simple nettoyage, avec un chiffon par exemple, d’objets couverts de moisissures peut conduire à altérer la surface de l’objet lui-même lorsqu’il s’agit d’une matière fragile (
pastel, photographie, etc.)
Un contrôle préventif de l’environnement muséal se révèle donc la solution primordiale à adopter. En cas d’infestation, il faut impérativement s’adresser à des spécialistes et privilégier les solutions dites « non toxiques » :