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Les contaminants biologiques
On distingue deux catégories de contaminants biologiques. D’une part, les micro-organismes (champignons, bactéries) et d’autre part, les insectes et petits animaux. Ces contaminants font partie de notre quotidien et de celui des institutions muséales dans la plupart desquelles on retrouve des matériaux organiques. Ces derniers (le bois, le papier, les matières textiles, le cuir, etc.) sont une ressource alimentaire mais également un lieu de reproduction idéal pour ces hôtes indésirables, surtout lorsque les conditions d’exposition ou de stockage s’accompagnent d’humidité, de chaleur, de poussière ou saleté, d’obscurité et de tranquillité.
La contamination est un problème généralisé et pouvant causer des dommages irréversibles ( rognures, trous, souillures, etc.) aux objets attaqués. Les dégradations rendent ces objets difficilement présentables mais diminuent également leur valeur et leur potentiel pour la recherche. Dès lors, il se révèle très important de surveiller régulièrement les collections, de savoir reconnaître les signes d’une infestation et de pouvoir différencier les contaminants qui constituent un danger. Détecter la présence d’insectes et de micro-organismes se révèle également très instructif sur l’état du musée, son environnement et ses sources de problèmes. Il ne s’agit en aucun cas d’une préoccupation mineure ou secondaire. En effet, la prise en charge d’une infestation peut perturber toute la vie d’un musée : personnel, collections (y compris les prêts et les emprunts), public, gestion du bâtiment et budget. Par conséquent, la nécessité d’un programme de lutte préventive adapté à chaque musée doit s’imposer aux yeux des responsables de collections.
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