La lumière ainsi que les différents dispositifs d’éclairage sont des éléments fondamentaux dans tout musée. Ils assurent plusieurs fonctions relatives à l’exposition et à la gestion des collections. Ils permettent l’éclairage général des espaces et des salles, ils sont un moyen important de mise en valeur des expôts, ils permettent de lire, de circuler, de travailler, d’inspecter les locaux, etc. Mais, malgré ces rôles cruciaux, la lumière et l’éclairage, s’ils ne font pas l’objet de choix judicieux, peuvent causer des
détériorations irréversibles aux objets qui y sont sensibles. Des compromis sont également nécessaires par rapport à la muséographie afin que l’objet puisse jouer son rôle, faire passer son message dans l’exposition.
La lumière naturelle et celle que l’on utilise dans l’éclairage artificiel sont généralement constituées de plusieurs types de rayonnement de longueurs d’onde variées dont la lumière visible, les infrarouges (IR) et les ultraviolets (UV), ces deux derniers étant invisibles à l’œil.Selon leur quantité et leur longueur d’onde respective, ces rayons ont des propriétés énergétiques variables (l’énergie diminue lorsque la longueur d’onde augmente). En fonction de cela, ils peuvent accélérer les processus de détérioration, déclencher des réactions chimiques, échauffer les espaces ou les objets et provoquer diverses altérations (décoloration, perte de résistance de certains matériaux…). Toutefois, ces effets dépendent à la fois de la nature des matériaux exposés à la lumière, de la composition spectrale de la source lumineuse, du niveau et de la durée de l’éclairement.
On caractérise généralement les sources lumineuses par une température de lumière, exprimées en degrés Kelvin ; c’est une façon synthétique d’exprimer la composition du rayonnement lumineux.