Le bois, matière compacte des arbres est un tissu végétal principalement composé de cellulose et de
lignine.
Les différentes essences de bois sont employées à de multiples fins et sous diverses formes. Les usages les plus courants dans le domaine muséal sont la fabrication de
mobilier, de
sculptures, d’objets décoratifs divers, de parties d’objets (manches d’outils…), le placage et la marqueterie. Le bois peut également servir de support pour la
peinture à l’huile et à
tempera, pour la réalisation de
pièces aéronautiques, d’objets industriels, etc.
Ce matériau peut être utilisé à l’état naturel ou sous forme de panneaux (
aggloméré,
contreplaqué, …), notamment pour la réalisation de mobilier contemporain. Il peut être peint, verni, recouvert d’un placage…
Le bois est un matériau hygroscopique, fortement sensible aux variations d’humidité et de température. Son gonflement et sa contraction entraînent des risques de fissures, déformations, cassures… L’humidité et la chaleur favorisent également l’apparition de
moisissures (notamment la
mérule). Lorsque celles-ci apparaissent, le bois change de couleur aux endroits où il est attaqué. Les bois durs prennent une teinte blanchâtre ou crème. Les bois tendres se couvrent de plaques ou de traînées brunâtres tandis que les bois résineux présentent des taches bleuâtres. A mesure que la pourriture s’accentue, le bois perd de sa résistance, dégage une odeur de champignon et devient plus mou, plus léger et encore plus hygroscopique.
Les larves et
insectes xylophages se nourrissent du bois et peuvent provoquer, outre de nombreux sillons et
trous, la décomposition des objets.
Les bois assemblés au moyen de
colles et les objets composites posent des problèmes particuliers dûs à la composition des adhésifs et aux différents coefficients hygrométriques des matériaux.
Le bois, comme tous les matériaux organiques, est également sensible à la
lumière. Les bois polychromes et vernis peuvent y être très sensibles en fonction de la composition des
pigments et produits utilisés.
Le bois durci, mélange de sciure de bois et de blanc d’œuf, thermodurcissable, utilisé à la fabrication de manches de couteaux, d’incrustations pour le mobilier est un matériau particulièrement fragile.
Quant aux bois carbonisés et au charbon de bois, ils s’émiettent facilement.
De plus, le bois, selon les espèces, dégage des vapeurs nocives pour certains matériaux. Les panneaux constitués de fibres de bois et de colles, comme le MDF par exemple, peuvent également être une source importante de polluants dans l’environnement muséal.
Les principales précautions à prendre vis-à-vis du bois concernent le contrôle du milieu ambiant (humidité, température, contaminants, poussières et lumière) et l’utilisation de solvants, sur ou à proximité des objets. L’application d’huile et de pâtes à polir engendrent généralement le dégagement de substances nocives dans l’environnement muséal. De plus, ils rendent les objets collants. Il existe aussi des bois qui suitent : ceux-ci doivent être placés à l'abri de la poussière à cause des surfaces collantes. Ceci est lié à l'histoire matérielle de la pièce.