Sous le terme d’ethnographie, on regroupe toutes les collections relatives à la vie quotidienne des sociétés humaines et, dans une vision assez ethnocentrique, on y distingue généralement l’ethnographie régionale et l’ethnographie lointaine ou exotique, le musée de la vie locale et le musée africain. Du point de vue des collections, cependant, rien ne les distingue. Les collections ethnographiques se caractérisent par leur très grande diversité. On y trouve de tout, des « œuvres d’art » naïves au bassin en plastique, du monument funéraire aux armes de chasse, en passant par toute la gamme des
vêtements, des
accessoires et des
parures ; sans oublier les contenants de toute nature, le plus souvent en matériau fragile (
tissu,
osier,
cuir, écorce…) et toutes les panoplies d’
outils. Un seul point commun à toutes ces collections : elles ne contiennent généralement que des objets banals, sans grande valeur esthétique ou historique et qui seraient aisément remplaçables si, pour la plupart, ils n’étaient devenus hors d’usage depuis longtemps et donc, difficiles à trouver. A ce titre là, ils ont valeur de témoignage d’un monde disparu et doivent être conservés.
On trouve les matériaux les plus divers dans les collections ethnographiques, des plus résistants aux plus fragiles. Toute cette variété rend la détermination des conditions optimales de conservation d’autant plus difficile qu’on souhaite souvent présenter des ensembles significatifs, sur le mode de la
muséographie analogique, des reconstitutions ou des évocations, mélangeant les objets les plus divers pour rendre la scène plus réaliste, plus analogue au monde réel.
