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Matériel et mobilier d'exposition

La vitrine est le symbole du musée car elle protège mais elle met aussi en valeur l'objet, soulignant la séparation de l'objet du contexte dont il est issu. Mais la vitrine n'est pas le seul élément du mobilier d'exposition, qui comprend également les présentoirs, les socles, les cimaises, les cloisons... Il doit, si possible, répondre à plusieurs exigences. L'exigence esthétique : le mobilier doit être « beau », selon une recherche de cohérence avec le bâtiment, avec l'ensemble de la scénographie et avec le sujet de l'exposition ainsi que l'ambiance que l'on souhaite y créer. L'exigence pratique : les éléments doivent être modulables, faciles à entretenir, aisés à ouvrir, à manipuler, à déplacer, à adapter à la présentation de différents types d'objets (tablettes réglables en hauteur...). L'exigence de conservation : les vitrines doivent être hermétiques, sécurisées, stables, solides, fabriquées avec des matériaux non-polluants, équipées d'un éclairage adéquat, etc. 
  • Malgré leur nom, les vitrines ne sont pas nécessairement en verre ; l'usage du plexiglas est fréquent. Il a pour lui une plus grande souplesse d'utilisation : on peut le plier, le courber, le découper plus facilement que le verre. Mais il est beaucoup moins résistant aux rayures et il attire la poussière par électricité statique.
  • L'éclairage peut être intégré aux vitrines, soit dans un caisson lumineux en plafond de vitrine (tubes fluorescents, lampes halogènes ou LED), soit des sources lumineuses ponctuelles à l'intérieur de la vitrine, ce qui est moins conseillé, sauf s'il s'agit de fibres optiques ou de LED. Dans tous les cas, outre les précautions évoquées au chapitre sur l'éclairage, il faut éviter de surchauffer la vitrine et veiller à la ventilation, la température ayant une influence sur l'humidité relative.
  • L'ensemble du mobilier devrait être suffisamment souple et modulable pour pouvoir faire évoluer l'exposition sans mettre en péril les objets, sans devoir les « contraindre » pour les faire entrer ou pour les maintenir. 
  • Pour la présentation d'objets particulièrement sensibles aux variations d'humidité relative, si le climat de la salle n'est pas suffisamment stable, on peut prévoir un tiroir ou un socle placé à l'intérieur de la vitrine pour contenir du gel de silice. Cette solution doit s'accompagner de surveillance et d'entretien.
 
Outre les vitrines et les socles, il faut aussi envisager les cloisons, les éléments de décor et de présentation (socles, mannequins, artefacts muséographiques...). Pour tous ces dispositifs, on doit prendre en considération le choix de matériaux inertes et stables, sans interactions négatives avec les matériaux constitutifs des objets (polluants).