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Aménager le musée pour faciliter et optimiser l’entretien

L’entretien des salles et des locaux d’un musée doit faire l’objet de l’attention des concepteurs du bâtiment lors de la construction ou d’un réaménagement. Les poussières et les produits d’entretien peuvent se révéler de redoutables agents de détérioration des objets. Des locaux seront prévus pour le stockage du matériel et des produits d’entretien, dont on sait qu’ils relâchent fréquemment dans l’atmosphère des substances toxiques (chlore, ammoniac, formaldéhyde,…). L’évacuation des eaux de nettoyage sera optimale de façon à faciliter le séchage des salles et réserves, qui doivent être entretenues régulièrement, et d’éviter ainsi des écarts importants du taux d’hygrométrie lors du nettoyage.  Le choix de matériaux d’entretien facile et compatible avec les règles de conservation préventive permet d’anticiper de futures difficultés. Les sols en moquette, que l’on a beaucoup vus dans les musées à une certaine époque, sont à proscrire, en particulier celles à longs poils. Ils sont difficiles à nettoyer et ils retiennent la poussière, que les pas des visiteurs brassent et mettent en mouvement dans l’air ambiant. Synthétiques, ils peuvent émettre des vapeurs de chlorure ou d’autres substances toxiques. Les fibres naturelles, elles, attirent les insectes, les acariens, les moisissures qui peuvent ensuite contaminer les objets. 
Les parquets en bois naturel, si fréquents aujourd’hui, ne sont pas exempts de tout danger. Si leur facilité d’entretien est à souligner, les essences les plus acides comme le chêne européen, l’acajou, le châtaignier, le cèdre rouge sont à éviter lorsque les collections exposées dans la salle sont sensibles à l’acidité.