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Les réserves

Les réserves doivent impérativement être affectées à cet usage exclusif. Elles ne peuvent abriter un atelier de menuiserie ou de peinture ni servir de lieu de stockage pour des matériaux divers (bois, panneaux, peintures, produits d’entretien, livres…) ou des appareils. La réserve ne peut contenir que des objets de collection et elle doit être prévue comme telle lors de la conception ou l’aménagement du musée. Les réserves ne sont pas non plus un lieu de passage et elles doivent être fermées aux intrus comme aux poussières et aux émanations diverses. Trop souvent les espaces de réserves constituent les parents pauvres de l’aménagement du musée : on les fourre dans les recoins, les caves, les greniers, là où il reste un peu de place. En termes de conservation préventive, la première exigence lors de l’aménagement d’un musée doit porter sur les réserves.
Une alternative de plus en plus fréquemment envisagée est la délocalisation définitive des réserves (externalisation). Un bâtiment spécifique est construit ou aménagé de façon à offrir les meilleures conditions possibles de conservation (c’est souvent plus facile à réaliser dans un tel bâtiment que dans les espaces annexes d’un musée). Les collections du musée sont alors installées dans ces réserves externes, qui peuvent aussi comprendre des locaux techniques : quarantaine, espaces d’étude, laboratoire d’entretien ou de restauration… Le stress imposé aux collections par le déménagement n’a lieu qu’une fois et il est compensé par une amélioration substantielle des conditions environnementales des nouvelles réserves. Cette solution n’est pas toujours possible, ni souhaitable. Elle doit cependant être envisagée, en particulier lors de travaux.