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• Les types de matériaux à éviter
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Les règles générales et les normes

Les références en matière de concentrations de polluants à ne pas dépasser dans le bâtiment pour éviter tout risque de dégradation et pour juger de la sécurité de son musée étant encore lacunaires, il est indispensable de réduire au maximum les sources potentielles de substances polluantes dans le musée. La complexité des phénomènes, les situations variables d’un musée à l’autre et le manque actuel d’analyses rendent l’établissement de normes très difficiles. Malgré cela, il existe des règles et des limites standard sur lesquelles les musées peuvent s’appuyer.
Lorsque les dangers sont identifiés (sources et substances nocives potentiellement présentes, endroits à risque), il faut en premier lieu effectuer une série de tests concernant les polluants puis mesurer leur concentration. Pour déterminer le risque réel et envisager une solution appropriée, il faut ensuite comparer les taux de pollution obtenus avec les standards publiés et les taux-seuils existant pour les dégâts. La valeur seuil équivaut à la dose ou la concentration de polluant (exprimée en microgrammes par mètre cube) au-dessus de laquelle un dégât sur un objet peut éventuellement arriver et au-dessous de laquelle les objets peuvent être raisonnablement en sécurité. La détermination d’une telle valeur étant quasiment impossible, de manière plus réaliste on établit plusieurs limites (Cf. tableau) : 
  • La concentration où le risque est acceptable : ceci équivaut à la concentration au-dessous de laquelle le risque de dégâts est minimal.
  • Le niveau plafond : ce niveau est basé sur une moyenne de concentrations d’environnements non pollués.
  • Le dosage : indique le flux cumulatif maximum (concentration du polluant multipliée par la durée d’exposition) permis par l’exposition à un polluant.
  • Le niveau sans effet observable : le niveau auquel aucun dommage n’est observé.
  • Le seuil : le niveau auquel aucune réaction n’apparaît.
 
En ce qui concerne l’emballage, l’exposition, les supports et le rangement des objets, il faut privilégier les matériaux reconnus comme stables pour la conservation :
  • Les papiers et cartons doivent être sans acide et sans lignine. Il existe des papiers non acides, avec un pH neutre ou une réserve alcaline, neutralisant de manière temporaire l’acidité présente dans le papier ou dans l’environnement immédiat de celui-ci. La teneur en carbonate de calcium ou de magnésium de la réserve ne doit pas dépasser 3 % afin d’éviter l’apparition d’un résidu poudreux pouvant migrer sur l’objet. 
  • Les tissus utilisés comme emballages, housses ou revêtements à l’intérieur des vitrines doivent prioritairement être le coton, le lin et le polyester, à condition que leurs colorants ne déteignent pas. Pour ôter les teintures non fixées et les produits de finition contenant du formaldéhyde et de l’amidon, il est nécessaire de les laver avant leur utilisation.
  • Concernant les plastiques, il est recommandé d’utiliser le polyéthylène, le polyester et le polypropylène. On les trouve sous forme de pellicules transparentes, d’enveloppes pour photos, de pochettes à diapositives, de panneaux cannelés rigides pour fabriquer des boîtes et divers supports, de sacs et de mousses. 
 
Lors de l’utilisation à court ou long terme d’un matériau qui ne présente pas toutes les garanties de stabilité ou dont on ne connaît pas exactement la composition, certaines questions doivent être envisagées. L’objet présente-t-il une réaction face au matériau utilisé? Y a-t-il contact direct entre l’objet et le matériau utilisé? L’objet et le matériau se trouvent-ils dans un milieu clos instable ou dans un milieu ouvert qui permet aux émissions nocives du matériau de se dissiper plus facilement? En règle générale, il faut redoubler de prudence dans les espaces confinés ou lorsqu’il y a contact entre le matériau et l’objet, de même qu'il faut s’assurer de prévenir au maximum la présence de polluants dans son musée.