Un chantier d’infrastructure au sein d’un musée constitue toujours une période de stress pour le gestionnaire des collections. La règle d’or doit être d’éviter les ruptures dans les conditions de conservation, d’éviter les écarts brusques de température ou d’hygrométrie. On sait combien un chantier un peu important peut être la cause de tels écarts (interruption du chauffage, ouverture de murs, dépose des châssis…) mais le déménagement des collections est, lui aussi, source de perturbation de cet ordre. D’autre part, la poussière et les moisissures et autres infestations mises en circulation par les travaux constituent une menace aussi importante pour les collections. Les protections contre la poussière, qui s’infiltre partout, sont souvent illusoires. Le choix du maintien sur place des collections, en limitant au maximum l’emprise du chantier et ses effets sur les espaces de conservation, ou de leur transfert provisoire (ou
définitif ?) en un lieu plus adéquat, doit être fait au cas par cas, en mesurant l’importance de ces différentes contraintes.
Le « chantier des collections » qui intervient avant une période de travaux ou un déménagement doit comprendre :
A vrai dire, un tel chantier peut intervenir à tout moment de la vie d’un musée mais la circonstance de travaux et la nécessité de déménager l’ensemble de la collection offrent une opportunité rare de réaliser une telle opération de façon systématique et exhaustive. Idéalement, il ne s’arrête pas avec la fin des travaux ou le déménagement : plusieurs des points énumérés ci-dessus demandent à être intégrés dans les
gestes quotidiens du musée.