Questions fréquentes
Que faire si je découvre une (éventuelle) infestation d’insectes ?
Trouver un insecte dans son musée n’est pas forcément synonyme d’une infestation. Avant de s’alarmer et d’appeler un spécialiste, la présence d’insectes ou de petits animaux doit susciter quelques questionnements. Il est essentiel de chercher la raison de leur présence, de voir s’il s’agit de quelques cas isolés, d’identifier leur dangerosité pour les collections, de détecter d’éventuelles dégradations typiques, etc.
Une inspection stratégique selon la méthode qui suit doit rapidement être réalisée :
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Si vous disposez de rapports antérieurs d’inspection, vous pouvez les consulter afin de vérifier si d’éventuels problèmes avaient été signalés, s’ils sont réglés, etc.
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Avant de vous lancer dans l’inspection des collections et des locaux depuis le sous-sol jusqu’au grenier, munissez-vous d’instruments utiles (lampe de poche, pinces, crayon, papier, sacs de plastique transparent) et éventuellement d’un plan du bâtiment pour annoter vos observations.
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Au cours de votre inspection, notez tous les endroits en mauvais état et tout ce qui pourrait favoriser l’attraction des insectes. S’il n’y a pas encore de système de piégeage dans le musée, vous pouvez profiter de votre ronde pour disposer des pièges à insectes dans différents endroits (notamment moins accessibles). Ces pièges vous seront très utiles pour gagner du temps lors de futures inspections.
Si, au cours de cette recherche approfondie, vous êtes amenés à découvrir les signes d’une infestation, il est impératif de réagir immédiatement. Une infestation détectée ou traitée tardivement peut causer des dégâts irréversibles à la collection et nécessiter des mesures laborieuses pour la traiter. Les différents signes caractéristiques sont : la présence de larves, d’insectes morts ou vivants, à différents stades de leur développement ; la présence d’ailes, de cocons, de mues, de matières fécales, de nids, etc. ; des dommages sur les objets (trous d’envol, tissus rasés en surface, rognures, poudre de bois, etc.). Vous devez prélever ces différents restes, les isoler dans des pochettes hermétiques en plastique et étiqueter le contenant en indiquant l’emplacement où le spécimen a été trouvé ainsi que la date et l’objet sur lequel il a été découvert. Les objets infestés doivent être mis en quarantaine et un constat des dommages observés doit être rédigé. Dès ce moment, vous pouvez faire appel à un spécialiste afin d’avoir des renseignements sur l’espèce trouvée et les moyens de lutte possibles. Vous devrez procéder à une désinfestation adaptée des objets et des lieux atteints puis veiller à prendre les mesures nécessaires pour prévenir toute infestation future (réparations, dépistage régulier, entretien des locaux, etc.).
Si l’intervention ne nécessite pas la mise en place d’une chambre d’anoxie ou un traitement adapté par congélation, vous pouvez vous procurer du matériel adéquat à l’anoxie en sachet pour traiter vous-même vos petits objets. N’utilisez en aucun cas des insecticides (sous forme de bombe ou autre). Ceux-ci sont nocifs pour les objets mais aussi pour votre santé. Laissez ce travail à des professionnels.
A qui s’adresser
Les spécialistes concernant les infestations dans le domaine muséal sont généralement désignés comme des professionnels de la lutte contre les nuisibles. Il s’agit le plus souvent d’entreprises de désinsectisation. Selon les compétences de ces professionnels et votre demande, ils peuvent :
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poser un diagnostic : visite du musée, repérage des lieux, recommandations….
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évaluer la situation : mesure de l’infestation, identification d’insectes ou de nuisibles, préconisations et protocole de traitement…
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traiter : préparation du chantier, mise en œuvre du traitement, rapport d’intervention…
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entretenir : suivi des traitements, contrôles périodiques, maintenance des systèmes de ventilation…
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informer et former : prévention, audit…
Vous pouvez également vous adresser à un entomologiste, par exemple dans les laboratoires universitaires, pour l'identification et des conseils.
Que faire si je découvre des moisissures (dans le musée ou sur un objet) ?
Les moisissures apparaissent généralement sous forme de taches colorées (souvent noirâtres mais aussi blanchâtres selon le support), de duvet ou de poudre colorée à la surface d’un objet. En premier lieu, il faut bien les distinguer d’éventuelles saletés, de sels, de dépôts de poussière ou de fibres. Contrairement à ces derniers qui se répartissent de façon aléatoire sur les objets, les spores s’étendent toujours depuis un point central.
Toute moisissure détectée doit être rapidement traitée afin d’éviter la prolifération des spores. Vous devez placer chaque objet attaqué à l’intérieur d’un sac plastique (polyéthylène) hermétique individuel, l’écarter des collections et, idéalement, le ranger au congélateur s’il ne peut être traité dans l’immédiat. Cette technique permet d’arrêter la croissance des moisissures en attendant l’intervention d’un spécialiste pour désinfecter adéquatement l’objet et éliminer les spores. Tous les objets se trouvant à proximité de la zone problématique doivent être minutieusement inspectés afin d’évaluer l’étendue de l’infestation. L’aération et le nettoyage des locaux s’avèreront indispensables par la suite.
Les moisissures sont également néfastes pour la santé. Si vous êtes amené à manipuler un objet contaminé, vous devez veiller à ne pas l’agiter, à porter un masque approprié et des gants que vous enlèverez pour manipuler les objets non contaminés et que vous jetterez par la suite. N’utilisez pas de produits fongicides et adressez vous à un restaurateur avant d’entreprendre toute action de nettoyage.
A qui s’adresser
Pour la détection, l’identification et le traitement des moisissures, vous devez vous adresser à des mycologues. Ceux-ci peuvent par exemple travailler pour des laboratoires universitaires ou pour des sociétés d’expertise environnementale, de santé et d’hygiène. Les sociétés spécialisées dans le traitement de l’humidité peuvent également intervenir pour assainir le bâtiment.
Quand et comment mettre un objet en quarantaine ?
La mise en quarantaine présente deux aspects. D’une part, elle permet à tout objet pénétrant dans le musée (suite à une acquisition, un retour de prêt…) de s’acclimater lentement aux conditions environnementales du musée. D’autre part, elle permet d’éviter la propagation d’insectes ou de moisissures dans les collections. Ceci, en isolant les objets infestés en attente de traitement mais également, en cas de doute, tous les objets revenants de prêts et les nouvelles acquisitions.
Le local servant de salle de quarantaine doit idéalement se trouver assez éloigné des réserves et des salles d’exposition mais proche des éventuelles zones de réception ou de déchargement. Dans tous les cas, ce local doit rester fermé et ne doit pas servir à entreposer d’autres objets ou du matériel non utilisé. Il doit être aéré et correctement nettoyé afin de ne pas devenir une source d’infestation. Il doit contenir des étagères ou armoires pour ne pas encombrer l’espace ainsi qu’une table d’examen blanche ou recouverte de blanc afin de déceler facilement tout signe d’infestation.
L’utilité d’une telle salle est indéniable et même si vous n’en disposez pas actuellement, il est important d’en planifier l’aménagement à court ou moyen terme.
Chaque objet, avant d’être entreposé dans ce local, doit être emballé individuellement dans un sac ou une boîte hermétique (en polyéthylène ou polypropylène) afin d’éviter la propagation d’une infestation ou d’éviter d’être contaminé. Les objets en observation (qui ne doivent pas subir de traitement) peuvent y rester un ou deux mois. Ils doivent être examinés à l’occasion pour confirmer ou infirmer la présence d’insectes puis subir une inspection minutieuse avant d’être introduit dans la collection.
Puis-je placer des objets sur les appuis de fenêtres ?
Il faut absolument éviter de placer des objets à ces endroits et ceci, pour diverses raisons :
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Les variations de température et d’humidité y sont plus importantes, spécialement aux changements de saison, si des radiateurs se trouvent juste au-dessous ou si les fenêtres sont mal isolées.
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Les objets sont directement exposés aux rayons nocifs de la lumière et peuvent fortement s’échauffer aux heures les plus ensoleillées.
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Les objets placés sur les appuis de fenêtres risquent d’être endommagés lors de l’ouverture d’une fenêtre ou de l’utilisation d’un volet intérieur.
Le manque de place et la faible sensibilité des objets aux facteurs climatiques de dégradation ne justifient en aucun cas leur entreposage sur les appuis de fenêtres.
Quelles normes dois-je respecter dans mon musée ?
Le tableau récapitulatif proposé reprend matériau par matériau les normes recommandées en ce qui concerne la température, l’humidité relative, le nombre de lux et de µw/lumen. Ces taux plus ou moins adaptables servent de référence et doivent permettre à chaque institution de stabiliser leurs conditions environnementales suivant les collections exposées et stockées. En ce qui concerne la lumière, il faut avant tout se référer à la DTE. Les normes pour les objets composites sont établies en fonction de leurs matériaux constitutifs. Suivant les cas, on s’accorde sur les taux communs à plusieurs matériaux ou on s’aligne sur les taux du matériau le plus sensible.
Une situation idéale n’existant pas, il est impératif de viser la stabilité et de prévenir les risques au quotidien.
Comment utiliser le gel de silice ?
Le gel de silice permet, sans investissement coûteux, de contrôler l’humidité à l’intérieur des vitrines et des petits volumes tels que des boîtes de rangement ou des emballages.
Le gel de silice est un matériau poreux, chimiquement inerte, composé en majorité de silice pure. Une grande variété est disponible auprès des fournisseurs.Il se présente sous forme de billes, en vrac, en sachet réutilisable ou en contenant métallique perforé. Il existe des gels incolores ou additionnés d’un indicateur coloré changeant de teinte en fonction de l’humidité absorbée. Cela permet de reconditionner le gel dès que cela s’avère nécessaire.
Le gel de silice peut être employé comme matériau tampon (sous forme hydratée) afin de maintenir l’humidité relative à un niveau constant ou de la ramener au niveau souhaité. On l’emploie également comme dessiccatif (sous forme déshydratée) pour éliminer l’humidité de l’air (pour la conservation des métaux par exemple).
Lorsque le gel est utilisé comme dessiccatif, il doit être étalé dans des contenants peu profonds et séché au four (de 110 à 200 °C) pendant plusieurs heures, selon les indications du fabricant. Le gel peut être réutilisé mais il faut tout de même éviter de le surchauffer au séchage ou bien de le contaminer en le manipulant à mains nues ou en le mettant en contact avec des surfaces non propres. Le port de gants est vivement recommandé.
S’il est utilisé comme matériau tampon, le gel nécessite un conditionnement particulier en fonction de l’humidité relative souhaitée. Le gel est d’abord séché, on en détermine la quantité adéquate, on le pèse puis on lui fait absorber l’humidité nécessaire, toujours selon les indications du fabricant.
Pour l'utilisation en vitrine, une construction étanche est nécessaire et un compartiment peu profond doit être conçu pour placer le gel et permettre une exposition optimale du produit à l'air de la vitrine. Le gel de silice ne doit jamais être mis en contact direct avec les objets.
Les microenvironnements créés avec du gel de silice doivent être contrôlés épisodiquement pour vérifier que le niveau d'humidité relative désiré est maintenu. À défaut de quoi, le gel de silice devra être remplacé par un gel conditionné.
Comment gagner de la place dans mes réserves ?
Les critères de rangement des objets sont variables suivant les musées et les espaces disponibles. On peut choisir de les classer selon leur taille, leur forme, leur poids, leur origine géographique ou culturelle, leur fonction, leur matériau constitutif, etc. Pourtant, il est généralement indispensable de combiner plusieurs critères afin de trouver le mode de rangement le plus efficace, de désencombrer les espaces et de faciliter l’accessibilité aux objets. En effet, si l’espace disponible est un des problèmes majeurs dans les réserves des musées, il ne faut pas pour autant entasser les objets les uns sur les autres ou les entreposer dans des locaux non adaptés. Il est impératif de privilégier la visibilité, la facilité d’accès et la protection des objets.
Des systèmes et mobiliers de rangement ainsi que des contenants adaptés aux objets, le retrait de tout matériel étranger aux collections et une éventuelle réorganisation planifiée vous permettront de gagner de la place. Pour ce faire, vous pouvez procéder par étape : dessiner un plan précis des espaces de réserve, compter les objets, identifier leur nature, leur poids, etc. et organiser leur classement avec des modes de rangement adéquats. Cependant, chaque situation devant être évaluée au cas par cas, vous trouverez plus d’informations dans les parties relatives au stockage et aux catégories d’objets.
Avec quels produits nettoyer mes locaux, vitrines et étagères ?
La consultation de l’étiquette d’un produit ménager peut déjà vous renseigner sur les précautions particulières à prendre lors de son utilisation, sur les ingrédients et le pourcentage de certains agents abrasifs. En cas de doute sur la composition du produit, si ce dernier contient de l’ammoniac, des substances chlorées ou de l’huile de lin ou encore lorsque l’étiquette a disparu, il faut absolument éviter de l’utiliser.
Les locaux devant être entretenus régulièrement ; un torchon humidifié avec de l’eau claire contenant une faible dose de produit suivi d’un rinçage à l’eau claire doit suffire. Il faut également veiller à ne pas répandre une quantité importante d’eau et éviter toute projection sur les objets. Ceci concerne également les réserves dans lesquelles il faut absolument désencombrer les zones de passage et ne rien entreposer à même le sol. Il n’est pas nécessaire d’utiliser à chaque fois de l’eau, un simple passage à l’aspirateur est parfois suffisant.
Le nettoyage des vitrines et des étagères doit s’effectuer après avoir retiré précautionneusement les objets et les avoir mis à l’écart. Cela permet de les protéger des éventuelles projections et de vérifier leur état. Afin de ne pas utiliser une quantité importante de produit, on peut préalablement le diluer dans l’eau et le vaporiser sur un chiffon non pelucheux plutôt que sur les vitres ou sur la surface à nettoyer. Un second lavage à l’eau claire est nécessaire pour enlever toute trace de produit. De plus, il faut absolument laisser sécher et aérer les espaces avant de replacer les objets et de refermer les vitrines.
Comment protéger mes objets des polluants internes ?
La protection des objets aux polluants internes nécessite diverses actions préventives détaillées dans la rubrique « Prévention des polluants ». En outre, il existe des papiers et des tissus dits «antiternissement» permettant de réduire le taux de polluants dans l’environnement immédiat des objets.
Les papiers, disponibles en feuilles individuelles ou en rouleaux, contiennent un produit capable d’adsorber les composés soufrés causant la corrosion de nombreux objets. Le tissu de type Pacific Silvercloth®) est constitué de particules d’argent qui réagissent avec les polluants avant que ces derniers n’atteignent les objets. Il est donc exclusivement utilisé pour la protection des objets en argent. Le tissu Activated Charcoal Cloth, constitué à 100 % de charbonest capable d’adsorber l’acide acétique, l’acide formique, le formaldéhyde, le sulfure d’hydrogène, le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote et les vapeurs organiques.
Ces produits conviennent aussi bien pour l’emballage, la protection en réserve, en exposition ou lors d’un transport mais ils ne doivent jamais être mis en contact direct avec les objets. Qu’ils soient employés pour recouvrir le fond d’une vitrine ou d’un tiroir, placé par-dessus ou autour des objets, ces derniers doivent préalablement être protégés ou isolés (intercalaire) avec un papier ou un tissu non acide.
Quel matériau est le plus adapté pour stocker et emballer les objets ?
Comme cela est expliqué dans la rubrique concernant les conditions environnementales et plus particulièrement, la partie consacrée aux substances nocives, divers matériaux ne conviennent pas pour une utilisation prolongée au contact ou à proximité des objets de collection. Afin d’effectuer un choix judicieux, le
tableau proposé ici reprend de manière synthétique les matériaux à privilégier, leurs caractéristiques et leurs possibilités d’utilisation.
Pour les meubles de rangement, le métal est le matériau le plus approprié, spécialement s’il est revêtu d’une couche protectrice (par exemple un émail ou une émulsion MicroChamber ® mais pas de la peinture classique) contre la corrosion. En termes de conservation, le métal est résistant, lisse, inerte, non inflammable et n’émet pas de substances nocives (contrairement au bois).
Pour plus d’informations concernant les cartons, les textiles et les papiers, un lien utile :
> preservart.ccq.gouv.qc.ca
Où stocker mon matériel d’entretien, de rangement non utilisé… ?
En raison du dégagement de produits nocifs mais aussi de risques de chocs, de renversement, etc., tout matériel étranger aux collections (aspirateurs, produits d’entretien, peintures, panneaux d’exposition, etc.) doit être rangé dans un local servant exclusivement à cet effet. Ce matériel ne doit donc pas être stocké (même temporairement) près des objets de la collection ni encombrer les réserves.
Comment nettoyer mes collections ?
Le nettoyage d’objets doit être confié à un restaurateur afin d’éviter l’utilisation de produits non adaptés ou toute manipulation risquée. Vous devez donc vous limiter à un dépoussiérage des objets (hormis pastels, fusains…) à l’aide de brosses souples ou de chiffons (pour les objets sans reliefs) non acides, non abrasifs et antistatiques. Des aspirateurs spécialement conçus pour le dépoussiérage d’objets sont également disponibles chez certains fournisseurs. En cas de doute, il faut toujours s’adresser à une personne compétente en la matière. Les objets présentant une altération en surface ne doivent pas être dépoussiérés, au risque d’aggraver les dégâts.
En général, pour éviter de répandre la poussière, le dépoussiérage s’effectue à partir du haut de l’objet en descendant vers le bas. En fonction de la forme de l’objet, il peut être utile de protéger les parties inférieures de l’objet avec un film de plastique. Si la brosse utilisée comporte une pièce métallique, il est utile de la couvrir à l’aide d’un matériau doux et matelassant de manière à éviter d’égratigner l’objet.
S’il s’agit d’une toile, elle doit être positionnée verticalement et légèrement inclinée vers l’avant, de manière que la poussière ne retombe pas sur la surface. Le brossage doit se faire délicatement dans une direction, soit du haut vers le bas ou encore de côté, et être suivi d’un second passage avec la brosse dans la direction opposée.
S’il s’agit d’un document graphique ou d’un livre, il faut le placer à plat sur un support (papier barrière ou buvard) et passer la brosse en partant du centre vers l’extérieur.
Pour toute manipulation et dépoussiérage des objets, il est recommandé de porter des gants (idéalement en coton) afin de ne pas tacher ou contaminer l’objet.
Les cires microcristallines utilisées dans le domaine de la conservation préventive sont chimiquement inertes, généralement peu réactives et ont un pH neutre. Elles sont utilisées comme cire de polissage pour protéger les objets, en particulier les meubles, les métaux et les cuirs. Ces cires peuvent se trouver chez les fournisseurs de matériels et produits pour la conservation. Toutefois, il vaut mieux demander l’avis d’un conservateur-restaurateur avant l’application d’un tel produit.
Comment éviter les vibrations et chocs dûs au trafic, aux manipulations ou aux visiteurs ?
Les opérations et situations à risques pour les objets sont nombreuses : choix des objets lors de prêts ou d’exposition, emballage et déballage, manutention des caisses, transport, soclage, installation en vitrine, mise en réserve, trafic, déplacements et chocs non intentionnels. Toute manipulation requiert soin, méthode et vigilance.
En exposition, il faut opter pour un soclage et des systèmes d’attache parfaitement adaptés aux objets. Les objets fragiles doivent être placés en sécurité.
En réserve, les objets placés dans des caisses, dans des tiroirs et sur les étagères doivent être callés avec des mousses adéquates à une conservation à long terme (polyester, polyéthylène, polypropylène) ou reposer sur des supports matelassés non fibreux afin de ne pas accrocher les surfaces fragiles. Les objets doivent être facilement accessibles, ne doivent pas être empilés et ne doivent pas gêner le passage.
Lors d’un transport, il faut caler l’objet dans son emballage pour qu’il ne se déplace pas sous l’effet d’une accélération ou d’un arrêt brutal et pour résorber les vibrations. Afin d’être protégés contre les frottements éventuels, les objets doivent également être enveloppés dans du papier de soie ou du film plastique (polyéthylène ou polyester).