Les plastiques sont omniprésents dans les musées (toile acrylique utilisée dans les vitrines d’exposition, sacs, conteneurs ou films pour le stockage, papier peint, revêtement de sol, fournitures, décoration, etc.) ; mais il faut savoir que certains polymères sont plus stables que d’autres. La première question à envisager face aux plastiques est leur tendance à libérer des composés chimiques dangereux comme des acides ou des plastifiants.
Les plastiques à privilégier pour une utilisation à long terme sont : le polyéthylène, le polypropylène, le polystyrène, le téflon® (nom commercial du polytétrafluoréthylène ou PTFE), les acryliques et le nylon. Tandis que ceux à éviter dans l’environnement proche des objets sont : l’acétate et le nitrate de cellulose, le PVC (dégagement important d’acide chlorhydrique et, s’il est plastifié, de plastifiants huileux), l’urée-formaldéhyde (libération de formaldéhyde, d’acide chlorhydrique, d’ammoniac), le caoutchouc vulcanisé et en général tous les plastiques chlorés ou plastifiés. La réutilisation des plastiques est déconseillée car s’ils ont été exposés au préalable à des vapeurs toxiques qu’ils ont absorbées, ils peuvent les relâcher ensuite dans un autre endroit (c’est par exemple le cas du Plexiglas qui absorbe le dioxyde de soufre).
Il ne faut pas non plus oublier que les collections d’art moderne et contemporain recèlent d’un grand nombre d’objets réalisés à partir de plastique. Ceux-ci peuvent également émettre certains types de polluants ou présenter une mauvaise stabilité et donc une rapidité de détérioration très impressionnante.