L’argent est un
métal (symb. Ag) blanc et malléable. Trop mou pour être utilisé à l'état pur, il est généralement allié avec un autre métal (le plus souvent le
cuivre qui permet d’accroître sa solidité sans lui faire perdre son lustre ni sa couleur) ou plaqué. L'argent fin (toujours poinçonné) est composé de 92,5 % d’argent et de 7,5 % de cuivre. Il est utilisé pour la fabrication de pièces d’orfèvrerie, de
monnaie, de
vaisselle et de
bijoux mais également dans la majorité des procédés
photographiques.
Les objets plaqués sont moins coûteux à réaliser. Le procédé de placage consiste à déposer une couche d'argent sur un autre alliage métallique. Ce procédé par fusion d’une feuille d’argent sur un objet en cuivre ou en
laiton a progressivement été remplacé par le procédé d’électrodéposition (permettant d’employer une moindre quantité d'argent) depuis le milieu du XIXe siècle (procédé Christofle).
La corrosion ou
oxydation de l’argent, au contact des composants nocifs (gaz sulfureux et formaldéhyde) présents dans l’environnement muséal ainsi que des composés soufrés des gants en latex, des huiles et sels de la peau lors de
manipulations, se manifeste par une
ternissure en surface de couleur violacée à noire selon l’épaisseur de la couche ternie et l’activité de la
corrosion. Cette couche de sulfure d’argent ne doit pas être confondue avec le nielle, émail noir composé de sulfure d’argent utilisé pour la décoration de bijoux ou de pièces d’orfèvrerie.
Le polissage excessif de l'argent risque d'effacer le détail des motifs en relief et peut également user le placage en argent.
Les
vernis et laques, appliqués en guise de revêtement protecteur, peuvent se
soulever ou s'user avec le temps, laissant l'argent ainsi exposé susceptible de
ternissure.
La présence d'un dépôt cristallin vert à la surface d'un objet en argent est signe de corrosion du cuivre sous-jacent ou du cuivre contenu dans l'alliage. En cas de présence de nickel dans l’alliage, la corrosion peut prendre la forme d’une ternissure de couleur jaune-vert vive.