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La gestion d’un projet d’infrastructure muséale

On doit distinguer trois grandes phases dans la gestion d’un projet de création ou de rénovation d’une infrastructure muséale : la phase d’étude préalable et de demande de subvention, celle d’élaboration du projet architectural, avec ses étapes habituelles (esquisse, avant-projet, projet détaillé), et enfin la phase de travaux. Les questions relatives à la conservation préventive interviennent de façon différente dans chacune de ces trois phases. La première est régie par le décret de la Communauté sur les infrastructures culturelles et son arrêté d’application. Lors de l’élaboration du programme muséographique et architectural, c’est sur la transposition du programme scientifique et culturel du musée en termes d’espaces et de volumes – comment le PSC s’inscrit dans le futur bâtiment – qu’il faut être attentif. La seconde phase est régie par les règles classiques du métier d’architecte et éventuellement par les règlementations propres aux bâtiments publics. Le maître d’œuvre ou les responsables du musée veilleront tout particulièrement à la bonne intégration, dans le projet d’architecture, des prescriptions du programme muséographique. Le cahier des charges et le cahier spécial des charges sont les outils appropriés pour assurer le respect des contraintes en matière de conservation préventive. Enfin, la phase de chantier est particulièrement cruciale. La réception provisoire, à la fin du chantier, et la réception définitive, un an plus tard, doivent être l’occasion de vérifier si les prescriptions en matière de conservation préventive telles qu’elles ont été détaillées dans les cahiers des charges ont bien été respectées et, en cas de manquement, d’apporter les correctifs nécessaires.