Différentes méthodes de détection des polluants permettent d’analyser l’environnement intérieur du musée en général (salles, réserves) ou le voisinage direct des objets (matériaux de construction, vitrines, objets). Cet examen environnemental est crucial, il permet de déceler et de comprendre les situations problématiques. Suivant les différents tests, on aboutit à des résultats qualitatifs (permettant d’identifier les substances nocives présentes) ou quantitatifs (déterminant la proportion des différents constituants). La nature et la sensibilité des matériaux contribuent également à guider le choix d’un test.
Afin de tester la qualité de l’air, on utilise notamment des tubes-détecteurs ou de prélèvement. Le principe du prélèvement est de permettre à l’air de passer à travers un média qui réagit spécifiquement avec un polluant-cible. Ces tubes se distinguent par leur méthode d’utilisation. Elle peut être passive (ou de diffusion) et ne pas nécessiter d’équipement sophistiqué ni d’intervention manuelle, ou active (dynamique). Cette deuxième méthode requiert un équipement plus évolué, l’utilisation d’une pompe et livre des analyses plus pointues. Le prélèvement actif est donc plus précis mais aussi plus onéreux. Pour tester les matériaux voisins des objets avant de les mettre en contact avec eux, plusieurs formules sont à nouveau possible : coupons-témoins, « Oddy test », test-pH, etc.
Certains tests se révèlent plus sensibles et plus efficaces que d’autres mais, suivant leur intérêt propre, ils peuvent tous être utilisés à différentes échelles.