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Cuir

Le cuir est une peau animale, généralement tannée (tannage végétal ou minéral) et préparée. 
Il sert à la fabrication de nombreux objets dont les reliures des livres, les chaussures et vêtements, le mobilier, les articles de maroquinerie (accessoires vestimentaires et objets utilitaires), de bourrellerie, les revêtements muraux, etc. Le cuir brut (peau animale séchée, débarrassée de son poil et non tannée) est notamment utilisé comme peau de tambour et carquois. Le cuir semi-tanné (peau enduite d’une substance grasse puis généralement fumée), communément appelé daim, sert essentiellement à la confection de vêtements et d’accessoires vestimentaires.
La conservation du cuir nécessite nombre de précautions. 
Une atmosphère trop sèche rend le cuir cassant tandis qu’une humidité relative trop élevée engendre la moisissure et la détérioration du matériau. La moisissure se présente à la surface du cuir sous la forme de minces dépôts poudreux gris, verts ou blancs ou de petits points noirs. Les exsudats des enduits, les traces de savon laissées par les produits d’entretien, de même que les sels (provenant par exemple de la transpiration), peuvent ressembler à de la moisissure mais ils ont plutôt une texture grasse ou cireuse dans le cas des produits d’entretien et un aspect cristallin dans le cas des sels. Le cuir de tannage végétal est particulièrement sensible à un champignon provoquant une altération qui peut rendre la surface de l’objet rouge et pulvérulente. Cette dégradation est couramment appelée pourriture rouge. Le cuir, à l’exception du cuir tanné avec des minéraux autres que l’alun, est très sensible à l’eau.
Les fluctuations hygrométriques le fragilisent et peuvent causer une migration des tanins végétaux provoquant un noircissement de la surface. Si le cuir est cousu ou assemblé à un autre matériau hygroscopique qui réagit différemment à l’humidité relative, il risque de gondoler ou de se déchirer lors des variations hygrométriques. Des pièces métalliques fixées au cuir peuvent également le tacher si elles sont corrodées.
Le cuir est également sensible aux attaques d’insectes, aux poussières, aux polluants soufrés et aux UV, qu’il soit ou non peint ou teint.
Des usures naturelles sont courantes suivant l’usage de l’objet. Une problématique particulière concerne d’ailleurs l’entretien du cuir et son assouplissement lorsque l’objet n’est plus utilisé. La plupart des huiles et des matières grasses qui entrent dans la composition des enduits pour cuir le lubrifient à court terme mais, ces matières s’oxydant avec le temps, elles rendent finalement le cuir plus raide et fragile. De plus, ces produits attirent la poussière et les insectes, ils foncent le cuir et peuvent tacher les autres matériaux constitutifs de l'objet en contact direct. Le savon de bourrelier est un produit très alcalin entraînant la détérioration du cuir et pouvant réagir avec les éventuelles huiles présentes dans le cuir et laisser un dépôt blanc sur la surface. 
L’exposition, la mise en réserve, la manipulation et le transport doivent tenir compte de ces diverses sensibilités et de la forme des objets. Il est par exemple très utile de fabriquer des supports en mousse stable (à base de polyéthylène ou de polypropylène) pour soutenir le cuir et éviter toute tension pouvant provoquer des déchirures ou des fendillements. On peut également rembourrer certains objets avec du papier de soie sans acide.